Les métiers d’art et d’artisanat en Algérie traversent des moments difficiles condamnés à tourner en rond et voués à l’extinction du fait de la disparition d’une partie du savoir-faire. Rupture de transmission dans certains domaines de l’artisanat, l’abandon des métiers liés au fait main, exode rural, manque de matières premières, la pandémie du COVID 19 depuis presque trois ans. Et dernièrement le feu de forêt dans plusieurs régions connues pour leur artisanat et leur savoir-faire (Vannerie, poterie, bois, tissage) cela ne fait qu’ajouter à la précarité et la mise en danger de notre patrimoine culturel, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, riche d’une palette de couleurs et de matières et de savoir faire d’une diversité exceptionnelle. Rien que dans le domaine du tapis et la poterie, chaque village a son propre tapis et sa propre poterie, on vous laisse imaginer combien y a t-il de village en Algérie ?
Le plus grand pays d’Afrique peut parfaitement prétendre à faire de l’artisanat une force économique, sociale et identitaire comme on réussit à le faire nos chers voisins la Tunisie et le Maroc. Il s’agit de notre patrimoine, notre histoire, nos us et coutumes mais également de la vie et de l’avenir de femmes et hommes qui vivent de ses revenus, qui transmettent depuis des générations notre patrimoine et notre histoire. Il est de notre devoir se sauver tous les métiers liés au patrimoine, c’est ainsi qu’est né le projet e-graines.